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L'Eglise dans les mains de Dieu

Zdjęcie: Marek Borawski/ Nasz Dziennik

Viens, Esprit Saint

Środa, 13 lutego 2013 (14:10)

Aktualizacja: Poniedziałek, 8 lipca 2013 (12:12)

Benoît XVI a annoncé hier que son pontificat s'achèvera le 28 février de cette année. Après cette date un conclave sera convoqué pour élire le nouveau Souverain Pontife. Le pontificat de presque huit ans d'un Pape si remarquable restera un grand don pour l'Église.

 

Cette décision du Saint Père a surpris tout le monde. Dans l’après-midi des pèlerins bouleversés affluaient à la Place Saint Pierre, en se transmettant la nouvelle de la démission du Pape. Benoît XVI l’a annoncée aux participants du Consistoire qui s’est tenu hier au Vatican, au sujet de nouvelles canonisations. „Bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d’Évêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m'a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005, de telle sorte que, à partir du 28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de saint Pierre, sera vacant [sede vacante] et le conclave pour l’élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire”  – a déclaré le Saint Père en présence du Collège des cardinaux.

Si le Pape a pris une telle décision, cela veut dire que quelque chose de très important a dû se produire, constate le cardinal Stanisław Nagy de Cracovie dans son entretien avec „Nasz Dziennik”. Il ajoute que la démission d’un Pape est un fait très rare dans l’histoire de l’Église. Sans doute, la renonciation du Pape à sa charge a surtout une dimension apostolique et l’Église entière doit en tirer des conclusions. Le Saint Père en a parlé hier directement, en soulignant que le monde d’aujourd’hui est sujet à de rapides changements et qu’il est agité par des questions extrêmement importantes pour la vie de la foi. Benoît XVI a considéré qu’aujourd’hui il faut confier le gouvernail de l’Église entre les mains de l’Esprit Saint qui indiquera aux cardinaux le Pape suivant, avec une force nouvelle venue du ciel. La décision du Pape vue dans cette perspective montre sa grande humilité, sa responsabilité et son amour pour l’Église.

Dans ce Pape nous avons vu un homme extraordinaire, remarquable, souligne l’archévêque Józef Michalik, le Président de la Conférence des évêques de Pologne et il remarque que le fait même que le Pape a pris la décision de renoncer à sa charge montre combien grand et difficile est ce ministère. Assurément, le pontificat de Benoît XVI c’est d’une part d’énormes épines des attaques contre le Pape, et d’autre part – une réalisation constante de la mission d’enseignement de l’Église dans le monde où, au niveau des mœurs et de la législation, on rejette non seulement la loi divine mais aussi la loi naturelle. Durant son ministère Benoît XVI disait toujours un „non” bien ferme à la non-foi contemporaine, au néopaganisme, au désordre moral, social et économique qui a abouti à la crise mondiale actuelle. Il défendait la personne humaine, sa vie et sa dignité.

Notre prière pour le Pape et pour l’Église doit être maintenant aussi grande qu’est la décision du Saint Père de renoncer à sa charge, très importante pour la vie de l’Église, souligne le P. Professeur Waldemar Chrostowski. Les motivations d’une telle décision sont indiquées aussi bien par les mots mêmes du Pape que par les circonstances du jour choisi pour l’annoncer. Benoît XVI a attiré l’attention sur son âge avancé (au mois d’avril il accomplira 86 ans) qui fait que ses forces « ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien ». Il est significatif aussi que hier l’Église a vécu la Journée mondiale des malades et les célébrations principales ont eu lieu au sanctuaire marial à Altötting en Bavière, la région natale de Benoît XVI. Et c’est sa santé abîmée que le P. Georg Ratzinger indique comme causa de la démission de son frère.

Nous nous souvenons tous de paroles de Benoît XVI, prononcées sur le balcon de la Basilique Saint Pierre juste après l’élection du Souverain Pontife. – Après le grand Pape Jean Paul II, les cardinaux ont élu moi, un simple et humble travailleur de la vigne du Seigneur – a-t-il constaté. Ces mots parlent très éloquemment du Saint-Père qui, avec son assiduité au travail, la fraîcheur de sa pensée théologique et la richesse de son enseignement apostolique, tout le temps continuait d’être un homme humble et modeste. Maintenant il l’a confirmé par sa décision. – Après le départ de Jean Paul II, Benoît XVI a dirigé l’Église du Christ avec une grande prudence et sagesse qui découlaient de ses capacités intellectuelles extraordinaires et aussi de sa foi profonde. Je remercie le Saint Père de tous ses efforts en vue du renouveau de l’Église dans l’esprit de fidélité au Maître de Nazareth – souligne le cardinal Stanisław Dziwisz, métropolite de Cracovie. Le porte-parole du Vatican, P. Federico Lombardi, a annoncé hier qu’avec le début de sede vacante, Benoît XVI gagnera d’abord la résidence papale de Castel Gandolfo, et ensuite s’installera dans un couvent au Vatican. Il ne participera pas au conclave qui doit élire son successeur, ce qui doit advenir jusqu’à fin du mois de mars.

Sławomir Jagodziński

NaszDziennik.pl